Un reportage sur le placement éthique en France

Reportage "90 minutes" (2000-2006), 8 février 2005, " Placements en bourse, des fonds éthiques pas vraiment éthiques "


90 minutes' - Placements en bourse, des fonds éthiques ...

 

Questions

Compléments :

Le 26 septembre 2007, Nicolas Sarkozy a demandé à Total de ne pas lancer de " nouveaux investissements " en Birmanie

 

Le Monde 30 octobre 2007, " Bernard Kouchner défend la présence de Total en Birmanie "

Le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, a déclaré, mardi 30 octobre à Bangkok, que si Total se retirait de Birmanie, les populations birmane et thaïlandaise seraient les premières à en souffrir.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, il a réaffirmé, comme il l'avait fait lundi à Singapour, que toute politique de sanctions contre la Birmanie devait être couplée à "une perspective" et à "un espoir" de développement économique pour la population."Imaginez que nous fermions le robinet de Total [en Birmanie], qui souffrira ? La population de Birmanie et la population de Thaïlande. Qui remplacera les Français? D'autres", a-t-il lancé.

Total exploite depuis 1992 en Birmanie une partie du champ gazier de Yadana, où il a produit, en 2006, 17,4 millions de mètres cubes de gaz par jour, qui alimentent des centrales électriques de Thaïlande. Le développement de Yadana a été réalisé dans le cadre d'un contrat de partage de production associant Total, opérateur avec environ 31 %, une filiale d'Unocal (aujourd'hui Chevron) avec environ 28 %, Petroleum Authority of Thailand Exploration & Production (PTTEP) avec 25,5 %, et MOGE (Birmanie) avec 15 %.

TOTAL DÉDOUANÉE DE COMPLICITÉ DE TRAVAIL FORCÉ

En 2003, Bernard Kouchner a rédigé, pour le compte de sa société BK Conseil, un rapport défendant les activités de Total en Birmanie, qui dédouanait la plus importante des sociétés françaises d'allégations de complicité de travail forcé. Le document a valu au fondateur de Médecins sans frontières les critiques des organisations humanitaires.

Fin septembre, le régime militaire birman a brutalement réprimé un mouvement de protestation populaire emmené par des moines bouddhistes, suscitant de vives condamnations à travers le monde. Le 15 octobre, l'Union européenne a approuvé le principe de nouvelles sanctions contre la Birmanie, incluant un embargo sur les bois et métaux birmans, mais excluant les produits pétroliers. Le lendemain, le directeur général de Total, Christophe de Margerie, avait annoncé que le groupe pétrolier français ne ferait pas de "nouveaux investissements" en Birmanie mais qu'il "ne quitterait pas" ce pays.

AP, 12.11.2007, Total, "dernier rempart de la démocratie" en Birmanie, selon son directeur général

Le directeur général de Total Christophe de Margerie a estimé lundi que la présence du groupe pétrolier français en Birmanie, "dernier rempart de la démocratie" selon lui, était "plus que jamais nécessaire" et a reconnu que le groupe a "été actif mais de manière discrète" dans la politique birmane, poussant "la junte à s'améliorer".

Interrogé sur RTL, le directeur général du groupe pétrolier français s'est d'abord déclaré "absolument content qu'il y ait une reprise de dialogue" entre la responsable de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi, "cette grande dame", et la junte militaire.

"Nous avons toujours tout fait pour essayer que ça se passe parce que contrairement à ce qui a été dit, nous avons été actifs mais de manière discrète dans ce domaine, c'est-à-dire pousser la junte à s'améliorer, -c'est pas difficile-", a-t-il affirmé, avant d'ajouter que le groupe français essayait "(de) faire en sorte" qu'il puisse "rester en respectant notre code de conduite".

Interrogé si le groupe Total avait un rôle politique en Birmanie, le directeur général a répondu: "tout à fait".

Faisant référence à Total, M. de Margerie a estimé, que ce n'était pas "en faisant partir, probablement le dernier rempart de la démocratie dans ce pays, que vous allez faire avancer les choses".

"Très clairement, nous restons", a-t-il répété, estimant "plus que jamais nécessaire" la présence du groupe dans le pays, dénoncée par de nombreuses associations de défense des droits de l'Homme. AP